La carrière de ciment Pépévor

L’exploitation souterraine de la carrière de ciment Pépévor a débuté à la fin du XIXe siècle et a cessé un tout petit peu moins d’un siècle plus tard. Assez vaste, son développement s’étend sous la montagne.

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La carrière de ciment Pépévor sera d’abord exploitée de manière artisanale par une société familiale. Ensuite, au fil des années, et des rachats, l’extraction s’intensifiera. A l’époque, le ciment est extrait en souterrain avant d’être ensaché non loin de là dans une usine. Soixante ans après sa création, l’entreprise emploie 450 employés. C’est le plus gros employeur de la ville. Puis, comme beaucoup d’entreprises du secteur, cette dernière sera rachetée par Vicat. Enfin, quelques années plus tard, Vicat fermera l’exploitation cimentière souterraine pour n’exploiter que les parties à ciel ouvert. Finalement, la société abandonnera totalement le site à la fin du XXe siècle.

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Creusement et méthode d’exploitation de la carrière de ciment Pépévor

Les archives de l’époque nous en apprennent un peu plus sur l’exploitation souterraine de la carrière de ciment Pépévor. Ainsi, on apprend notamment que l’exploitation des couches s’est d’abord faite au moyen d’une galerie d’avancement. Ensuite, les carriers ont creusés des puits perpendiculaires qu’ils ont ouvert tous les 15 mètres. Du coup, tous les 15 mètres, de nouvelles galeries horizontales sont créées. Elles viennent alors recouper les puits. C’est ainsi que les piliers carrés sont formés. Ils servent à soutenir le toit de la couche.

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Comme vous pouvez le voir sur les photos, il reste de nombreux wagonnets dans les galeries. Ils étaient utilisés pour charger la pierre de ciment extraite dans les galeries supérieures. Les wagonnets étaient ensuite vidés dans les caisses à bascule des plans inclinés automoteurs. Elles étaient ensuite vidées au pied du plan incliné dans les wagons de la galerie de roulage. Enfin, les pierres extraites finissaient leur course directement sur les fours.

Traitement de la pierre de la carrière de ciment Pépévor

La cimenterie, où étaient finalement acheminée les pierres de ciment, disposait au total de 22 fours. Ensuite, une fois le processus terminé, le ciment était stocké dans d’immenses hangars. Bien évidement, un chemin de fer avait été installé dans une grande partie de la cimenterie. Partant des galeries, il reliait les fours puis les moulins et les entrepôts situés non loin de là.

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Mais le traitement du ciment ne s’arrêtait pas là. Le ciment était en effet broyé par un système de roues hydrauliques actionnant des meules. Il était ensuite tamisé puis stocké dans des silos ; des silos où il passera au moins quatre mois. Un bon moyen de s’assurer de la qualité et de l’uniformité du produit fini. Après des tests de qualité, le ciment est enfin mis en sacs ou en barils avant d’être expédié chez les clients.

Travailler à la carrière de ciment Pépévor

Vous vous en doutez, travailler à la carrière de ciment Pépévor n’était pas une partie de plaisir. Les conditions de travail y étaient très difficiles. Aussi, chaque année, surviennent entre 40 et 60 accidents. La plupart du temps assez graves, et parfois même mortels.

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Les causes de ces accidents sont assez variées. Certains mineurs sont blessés par des projections d’éclats de pierres lors des tirs d’explosifs. D’autres sont victimes de chutes dans les puits. Ensuite, d’autres pouvaient être ensevelis lors de l’effondrement des plafonds ou des parois rocheuses. Certains se blessaient aussi lors de la manipulation des wagonnets. Vous l’aurez compris, les possibilités de se blesser dans une carrière souterraine sont assez nombreuses. Mais d’autres accidents avaient lieu dans les moulins. Certains employés qui manipulaient les meules de broyage étaient victimes de mutilations.

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Aujourd’hui, je ne vous présenterais que des photos de la carrière de ciment Pépévor. Je vous présenterais la cimenterie dans un prochain article.

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