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Les arêtes de poisson

Les arêtes de poisson est sans doute le réseau le plus énigmatique se trouvant en-dessous de la surface de Lyon. Plusieurs histoires sont évoquées quant à ses origines. Dans cet article, nous allons vous présenter certaines de ces théories. La première découverte des arêtes de poisson aurait été faite en 1651 par un fontainier creusant pour alimenter les fontaines de l’hôtel de ville.

Ensuite, les arêtes de poisson ont été redécouvertes dans les années 1930 et 1960 lorsque des cantonniers de la Croix-Rousse s’aperçurent que la chaussée s’affaissait à l’intersection des rues Grognard et des Fantasques. En 1963, un nouvel effondrement près de la rue Adamoli et de la rue des Fantasques provoqua un nouveau sondage qui permit de mettre à jour de nouvelles galeries souterraines.

Notons qu’en 1989 la Ville de Lyon a voté un arrêté interdisant l’accès des galeries au public.

Arêtes de poisson – 1ère Hypothèse : Des tunnels pour accéder à la citadelle royale construite à la fin du XVIe siècle

Selon un rapport du service archéologique de la ville de Lyon, datant du 12 octobre 2009, les arêtes de poisson seraient un réseau de galeries ayant pour but d’accéder depuis le fleuve à la citadelle royale construite à la fin du XVIe siècle ; dont il ne reste rien aujourd’hui. Après une exploration des 34 galeries parallèles surplombées par seize puits d’aération, qui a duré six semaines, les archéologues de la ville de Lyon en sont arrivés à la conclusion que ces souterrains avaient été construit pour stocker des munitions, des armes et des vivres pour la citadelle Saint-Sébastien construite en 1564 par le roi Charles IX.

C’est en amont du percement du second tunnel de la Croix Rousse que ce rapport avait été commandé. En effet, une portion des galeries, environ 50 mètres, soit environ quatre arêtes, risquaient d’être détruites pendant ces travaux.


Vue 3D du réseau souterrain – Virtual Retrospect 2009
Télécharger un extrait du rapport

Nombreux sont ceux qui contestèrent ce rapport et nombreux furent ceux à mettre en doute son sérieux.

Arêtes de poisson – 2e Hypothèse : Un entrepôt de stockage du trésor des Templiers

Selon cette théorie, que l’on retrouve notamment dans le livre de Walid Nazim, les arêtes de poisson auraient été construites au septième siècle. A l’origine les arêtes de poisson se seraient étendues jusqu’à Miribel via les Sarrazinières pour déboucher sur les terres de Sire Guillaume de Beaujeu. Sire Guillaume de Beaujeu est le dernier grand maître des templiers connu et vécu au XIIe siècle. Les terres de Miribel et de la Croix Rousse deviennent propriété de la famille de Beaujeu lorsqu’en 1218, l’oncle de Sire Guillaume de Beaujeu épouse Marguerite de Baugé, héritière et descendante des comtes de Chalon.

Les Templiers avaient pour mission la création de cathédrales, de routes, etc. Ils ont en autre créé le temple de Salomon. Lors des croisades, les Templiers auraient amassé de nombreuses richesses qui n’auraient jamais été découvertes. Ces découvertes auraient été ramenées en occident par Sire Guillaume de Beaujeu.

C’est là qu’entrent en action les arêtes de poisson. Si la paternité des arêtes peut être attribuée aux Templiers c’est que des ouvrages similaires et surtout similaires aux Fantasques et aux Sarazinières, attribués aux Templiers, ont été découverts en Orient ; des galeries strictement parallèles côte à côte.

Pour comprendre la suite, il est important de comprendre comment ont été construites les arêtes de poisson et comment sont organisées les galeries. Tout commence au troisième sous-sol des arêtes avec ce qui est une des colonnes vertébrales des arêtes de poisson. Elle se situe environ 10 mètres en-dessous des arêtes de poisson. Cette galerie inférieure suit exactement le même tracé que la seconde colonne vertébrale du réseau ; la galerie supérieure. Elle aurait servie de galerie de reconnaissance pour le creusement.

La galerie supérieure dessert, quand elle, les arêtes de poissons. Dix-sept galeries perpendiculaires d’une trentaine de mètres à droite et à gauche de cette galerie et mesurant environ 2 mètres de large sur 2.20 mètres de hauteur ; soit au total 34 arêtes. Cette galerie supérieure arrive sur un puits de raccordement la reliant, au niveau de la rue Magnéval, au réseau des Fantasques qui permet d’accéder à la galerie inférieure. Ce serait les services de la ville qui auraient relier ce puits à la surface pour plus de praticité. A la base, il reliait surement et uniquement la galerie supérieure et la galerie inférieure.

Notons que de nombreux ossements ont été découverts dans l’une des galeries de arêtes de poisson. Selon le rapport, ce sont pas moins de quatre à cinq mètres cubes d’ossements qui auraient été retrouvés en 1959. Cette découverte a été consignée sur le rapport Vae/L8747 du mois de décembre 1959 et déjà signalée dans le rapport Vae/L 8002. Décision avait alors été prise de laisser ces ossements sur place et de murer le tronçon de galerie où ils se trouvent.

Ce qui porterait à croire que les arêtes de poisson ont eu cette fonction c’est qu’à la première exploration, les arrêtes étaient murées. En 1846, le rapport ne fait nullement mention d’arêtes. En effet, les puits reliant les galeries inférieurs et supérieurs auraient été murées pour ne faire croire qu’il ne s’agissait que d’une simple galerie sans intérêt. En 1959, lorsqu’une nouvelle exploration est organisée, les galeries sont découvertes. Les murs donnant accès aux arêtes ont été détruit. D’où la fragilité du souterrain au niveau des arêtes et qui ont du être renforcées par la suite.

 

Le réseau des Arêtes de Poisson

Voici quelques réseaux et galeries en relation directe avec les Arêtes de poisson.

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