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La colonie pénitentiaire abandonnée Saconnins

La colonie pénitentiaire abandonnée Saconnins était une maison de redressement catholique destinée aux garçons de 9 à 14 ans. Son nom urbex lui vient de la famille de Saconnins qui vivait à Chaponost au Moyen-Âge et possédait le domaine de Sacugny.

La colonie pénitentiaire abandonnée Saconnins permettait d’apprendre un métier à ses pensionnaires. La société civile de Saint-Joseph acheta ce terrain de 42 hectares en 1884 et y construisit cette magnifique et immense bâtisse en pierres. Ouverte en 1886, la maison de correction fût gérée par des moines ayant pour but d’apprendre aux jeunes garçons des métiers en rapport avec l’agriculture mais aussi la menuiserie, la plomberie, la maçonnerie, l’imprimerie, etc.

Dix ans plus tard, le bâtiment devient un internat qui accueille des enfants « moralement abandonnés ». Ils reçoivent alors un enseignement professionnel laïc. A cette époque, les enfants et leurs professeurs vivent en quasi-autarcie grâce au domaine agricole de Sacugny. Finalement, entre 1988 et 1992, un autre bâtiment plus moderne et plus fonctionnel est construit dans une autre commune de la région lyonnaise pour accueillir les pensionnaires.

C’est en 2004 que les anciens bâtiments en pierre seront totalement abandonnés. Un promoteur immobilier va alors racheter le domaine et pour créer un parc d’activité. Malheureusement, alors que les travaux venaient de commencer, la bâtiment va être squatté et incendié. Le promoteur va lors décider de le sceller en installant de lourdes portes en métal et des barreaux aux fenêtres. Des rondes régulières de la gendarmeries permettront au chantier de redémarrer avec plus de quiétude.

Lors de notre exploration, nous avons pu pénétrer in extremis dans le bâtiment. Même s’il est désormais impossible d’accéder aux étages, nous avons pu nous balader au rez-de-chaussée. Tout est presque vide en dehors de quelques outils appartenant aux ouvriers. Il ne reste pas grand chose à l’intérieur si ce n’est une atmosphère assez pesante.

Après ces quelques mésaventures, les travaux ont désormais repris de plus belle et le promoteur est déjà à la recherche des futurs locataires.

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