Le château du taxidermiste
Direction un nouveau château abandonné : le château du taxidermiste. Ce spot urbex nous est longtemps resté fermé. Barricadé et sous alarme, c’est en passant à proximité que nous décidons de faire un crochet afin de tenter une nouvelle fois notre chance.
Depuis notre dernier passage, il y a eu de l’évolution. Désormais, les portes du château du taxidermiste sont ouvertes aux quatre vents et le système d’alarme désactivé.
Histoire du château du taxidermiste
Le château du taxidermiste a été édifié au XVIIe siècle. Nous n’avons pas beaucoup d’information sur la famille qui fît construire le château. Leur nom est mentionné dans plusieurs vieux titres dès le milieu du XVIe siècle. Le chatelain est originaire de Florence et a épousé une baronne française. Au moment de leur union, le fief où sera édifié le château est cédé et restera entre les mains de cette famille jusqu’à la Révolution.
Il est ensuite racheté par un lyonnais. C’est son fils aîné qui embellit et transforma le château tel que nous le connaissons aujourd’hui.
Il est composé d’un corps central accosté de deux pavillons d’angle, légèrement en saillie sur la façade principale. Le château ne comporte qu’un étage. Le château donne sur une cour d’honneur qui est introduite par deux pavillons carrés ouverts d’un dôme d’ardoise à lanternon. Le pavillon de droite est en fait l’ancienne chapelle. D’ailleurs, une plaque gravée est apposée à l’intérieur rappelant sa consécration.
Ensuite, la cour est également délimitée, latéralement, par deux longs bâtiments. Les deux bâtiments sont prolongés, au Nord, par des constructions en retrait, où l’on peut découvrir un fronton avec une date du milieu du XVIIe siècle.
Exploration du château
Comme je vous le disais précédemment, le château du taxidermiste est désormais ouvert aux quatre vents. Y entrer n’a donc pas été bien compliqué. Lorsque nous arrivons des urbexeurs sont déjà sur place ; s’afférant à prendre des photos de la star des lieux : un vieux renard empaillé assez miteux.
Installé fièrement sur le vieux billard de la salle de réception, le renard tourne le dos à toute une collection d’oiseaux empaillés installés dans un meuble vitrine. D’ailleurs, c’est de la que vient le nom urbex de ce château laissé à l’abandon. En dehors de ces bestioles, la pièce est bien vide et barricadée de l’intérieur ; tout comme la pièce attenante où l’on découvre tout de même un vieux piano dans un coin. Dans la salle à manger, ne subsistent malheureusement plus qu’une grande table en bois au milieu de la table, un vaisselier et un vieux fourneau.
Prenons maintenant l’escalier qui mène au seul étage du château. Nous y découvrons plusieurs chambres encore meublées. Dans la première, deux petits lits encadrent une vieille cheminée en marbre noir. Cette chambre, bien que figée dans le temps a su conserver sa splendeur d’antan.
Ce qui n’est pas le cas de la petite chambre que nous visitons ensuite. Plongée dans la pénombre, nous distinguons à peine le petit lit installé dans le fond. Le nombre de chambres est assez impressionnant. Il y a la chambre rouge, la chambre au berceau et trois autres chambres individuelles. Nous trouverons aussi des salles de bains ainsi que ce qui semblait être un bureau et n’est aujourd’hui qu’une pièce pleine d’anciennes affaires.
Vols au château du taxidermiste
Si le château du taxidermiste avait été mis sous alarme, ça n’est pas sans raison. Le château étant inhabité, il a régulièrement été cité dans les journaux locaux à la rubrique des faits divers. L’un d’eux parle, par exemple, de l’arrestation d’un couple surpris en plein vol dans le château inoccupé. L’homme et la femme ont été interpelés par la police alors qu’ils chargeaient deux lits anciens dans leur véhicule. Une plainte avait été déposée par le propriétaire Lyonnais du bâtiment abandonné.
Plus récemment, c’est la collection d’animaux empaillés qui a été visée par les vols. Désormais, la vitrine éventrée n’abrite plus aucun volatile. Le renard quand à lui reste introuvable.
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