Dangers de l’urbex : comprendre les risques liés à l’exploration urbaine

Intéressons-nous dans cet article aux dangers de l’urbex. L’exploration urbaine, également connue sous le nom d’urbex ou « urbexing », désigne l’exploration de structures urbaines abandonnées.

Il peut s’agir de se rendre dans des bâtiments délabrés, des voies ferrées souterraines, d’anciens égouts et même sur les toits des gratte-ciel. Certains le font par curiosité, d’autres pour le frisson de l’inconnu. Il y a aussi ceux dont l’intention est de capturer, de documenter et de partager avec le monde la beauté du processus progressif de dégradation des vieilles structures artificielles à travers des photographies.

Mais beaucoup de choses peuvent mal tourner lorsque l’on fait de l’urbex. Et si l’on ne fait pas attention, on peut se blesser gravement ou même être poursuivi en justice. Ce ne sont là que quelques-uns des dangers associés à l’exploration urbaine.

Dangers de l'urbex comprendre les risques liés à l'exploration urbaine

Dangers de l’urbex : risque de s’électrocuter en exploration urbaine

Parmi les dangers de l’urbex, il y a le risque de s’électrocuter. Puisqu’il s’agit de bâtiments abandonnés, il y a de fortes chances que personne n’essaie d’assurer la sécurité de l’endroit. Les bâtiments se détériorent plus rapidement lorsque personne n’essaie de les entretenir. Des dommages structurels se produisent, ainsi que d’autres problèmes, ce qui rend l’endroit dangereux à visiter.

D’une part, les structures artificielles anciennes et abandonnées comportent de vieux câblages et de vieux systèmes électriques. Elles ne sont pas soumises à des inspections électriques. Cela signifie que le bâtiment ne dispose pas de rapports sur l’état des installations électriques ; qui prouvent la sécurité électrique du lieu.

Vous pouvez être électrocuté même dans des bâtiments abandonnés. Notez que certains bâtiments abandonnés ont l’électricité. Certains maintiennent une connexion au réseau pour garder les lumières allumées à la nuit tombée afin d’essayer d’effrayer les personnes qui squattent les lieux.

Dangers de l’urbex : accident et chute à travers des structures instables

Ensuite, parmi les dangers de l’urbex, on peut également citer les risques physiques. Cette pratique pose de réelles questions de sécurité.

Comme les bâtiments sont déjà en train de se décomposer, il y a de grandes chances que certains planchers soient maintenant troués et que certaines parties de la structure ne soient plus stables. Vous pouvez penser que vous avez un bon œil des sols instables. Mais en réalité, de nombreuses personnes ont pensé la même chose mais se sont quand même blessées et ou sont mortes. Personne n’est à l’abris de l’effondrement d’un escalier ou d’un plancher.

Certains explorateurs urbains s’adonnent au rooftop. Ils ne se contentent pas d’entrer dans de vieilles structures et d’explorer chaque pièce. Ils cherchent également à atteindre le niveau le plus élevé du bâtiment, comme l’ascension des toits, des antennes, des grues, et juste pour prendre une photo sympa.

Vous avez peut-être entendu parler de la nouvelle en 2017, lorsqu’un casse-cou chinois a escaladé le centre international Huayuan en Chine et est mort après avoir heurté la terrasse sous une corniche. Beaucoup d’autres personnes sont déjà mortes en escaladant des toits. Mais elles sont encore nombreuses à tenter de réaliser cette acrobatie. Imaginez que vous fassiez cela sur une vieille structure branlante. Il en est de même avec l’explorations de souterrains.

Même si vous ne tombez pas d’un trou ou si la structure sur laquelle vous marchez est stable, il y a toujours un risque que le plafond ou la structure au-dessus de vous tombe sur vous. La dernière chose que vous voulez est d’être blessé et piégé dans un bâtiment sans pouvoir appeler autrui à l’aide.

L’urbex a été à l’origine de plusieurs morts ces dernières années. Alors si vous êtes à la recherche de sensations fortes, pensez à cela !

Dangers de l’urbex : exposition à des produits chimiques nocifs

Ce n’est pas parce que vous n’explorez pas d’anciennes usines où sont stockés des produits chimiques dangereux que vous êtes à l’abri d’une exposition chimique. Les vieux bâtiments peuvent contenir de l’amiante, de la peinture au plomb et du monoxyde de carbone. La présence d’éléments chimiques nocifs peut vous rendre malade ou même causer la mort.

Il n’est jamais facile de vérifier si un bâtiment a été construit et conçu avec des matériaux contenant de l’amiante ou peint avec de la peinture au plomb, ou s’il y a une fuite de monoxyde de carbone. De nombreuses propriétés abandonnées sont laissées en l’état, ce qui signifie que votre prochain site pourrait être rempli de produits chimiques dangereux qui peuvent avoir des effets néfastes sur votre santé.

Les dangers de l’urbex peuvent donc aussi se voir des années après.

Dangers de l’urbex : visiter des lieux abandonnés présente un risque d’infection

Les bâtiments inoccupés sont souvent victimes d’une infestation d’animaux et de parasites. Pensez aux cafards, aux rats, aux oiseaux, aux animaux sauvages et même aux serpents. Ceux-ci peuvent transformer le bâtiment en leur maison après s’être faufilés dans les petits trous, les fenêtres ouvertes et autres défauts structurels.

On n’est jamais trop prudent quant aux animaux ou nuisibles que l’on peut rencontrer en explorant des bâtiments abandonnés. Vous pouvez être blessé par un chien sauvage, glisser sur de l’urine ou des excréments d’animaux, ou être mordu par un serpent. N’oubliez pas que l’urine, les excréments, les poils, la salive, etc. des animaux et des nuisibles peuvent vous faire courir le risque de développer une infection.

Les dangers de l’urbex, ce sont aussi les moisissures toxiques. Vous ne resterez peut-être pas longtemps dans un site ancien. Mais elles peuvent provoquer une poussée de vos allergies.

Dangers de l’urbex : croiser le chemin des mauvaises personnes dans une maison

Les dangers de l’urbex concernent aussi les personnes que vous allez croiser. On ne peut jamais dire si un bâtiment abandonné est occupé ou non. Vous avez peut-être fait vos recherches sur l’endroit. Mais cela ne signifie pas que vous ne pouvez pas trouver des squatteurs, des criminels ou même des junkies qui s’installent dans des lieux inoccupés. Vous pouvez même vous faire attraper par les responsables de l’endroit et vous exposer à des amendes et des poursuites judiciaires.

Ces types de personnes peuvent réagir différemment. Certains vous ignoreront, tandis que d’autres peuvent avoir d’autres projets ; comme celui de vous voler ou de vous blesser. Certains seront indifférents mais ne vous aideront pas non plus si vous avez des problèmes pendant votre exploration.

L’urbex peut être amusant et excitant, mais il peut aussi être assez dangereux. Votre préoccupation ne doit pas se concentrer uniquement sur le bâtiment détérioré lui-même, mais sur ce qui se trouve à l’intérieur une fois la nuit tombée. N’oubliez pas que votre sécurité compte plus que les souvenirs que vous pouvez créer et les photos que vous pouvez prendre lors d’une aventure d’urbexing.

Dangers de l’urbex : acte illégal et risque d’amende – ce que dit la loi

Plus que des danger de l’urbex, parlons maintenant des conséquences et de l’enjeu pénal. L’urbex en Europe est par principe illégale. Atteinte à l’intimité, accaparation d’une chose, d’objets, de photos de famille, détérioration d’un bien peuvent vous coûter plusieurs milliers d’euros d’amende. Aussi, certains utilisent le prétexte de l’urbex pour effectuer le recherche de quelques souvenirs qu’ils pourront ensuite revendre.

Dans la plupart des pays européens, la visite de ces lieux est interdite au public et comporte le risque de poursuites judiciaires. Cependant, ces attaques en justice ne peuvent être formées que par quelques décrets, arrêtés préfectoraux, ou règlements intérieurs de certaines administrations. Elles restent donc rares et n’empêchent pas toujours les visiteurs de pénétrer dans ces lieux.

Le code pénal punit la violation de domicile. Cependant, cette notion disparaît dès lors que le lieu est abandonné. L’Urbex est donc une activité qui touche aux limites de la légalité. Mais comment savoir si le spot urbex est réellement abandonné.

Ainsi, si un explorateur urbain entre dans un lieu sans endommager ou détruire une clôture et qu’aucun signe n’indique qu’il s’agit d’une propriété privée, tout semble indiquer qu’il n’est pas en faute et donc qu’aucune poursuite pénale ne peut avoir lieu.

Il est donc important de bien s’informer en entrant dans les lieux, qu’ils soient privés ou abandonnés. Si le lieu est privé, alors il y aura une violation du domicile qui pourra donner lieu à des poursuites pénales ; et donc des milliers d’euros d’amende.

Dans le cas contraire, aucune poursuite ne peut être engagée.

FAQ autour de l’urbex et des dangers de l’urbex

Que veut dire urbex ? Définition !

L’urbex, abréviation de « exploration urbaine« , est la pratique consistant à explorer les structures urbaines abandonnées ou cachées. Par exemple, quelqu’un qui explore les tunnels abandonnés sous une université fait de l’urbex. Les aventuriers audacieux, les photographes et les historiens sont les plus susceptibles de s’adonner à l’urbex.

Un véritable engouement entour l’urbex depuis plusieurs années ; notamment du fait de la médiatisation récente de vidéos sur la plateforme YouTube. Voies ferrées abandonnées, anciennes carrières souterraines, hôtels en état de ruines, villes avec un riche passé industriel, etc. L’immersion dans ces lieux, dans ces paradis de la rouille, attirent de plus en plus de praticiens de l’urbex.

Comment s’appelle les gens qui font de l urbex ?

Les bâtiments abandonnés qui peuvent faire frémir certains offrent à d’autres des invitations à l’exploration. Ces personnes sont appelées des explorateurs urbains ou urbexeurs.

L’urbexer explore les « zones d’ombre », des terres désolées, avec le plus grand respect. Il est un « invité » et un explorateur de structures forgées par la main de l’homme, souvent abandonnées, en ruines, oubliées, désolées ou interdites d’accès. Les lieux qu’il visite sont nombreux et de nature différente : sites industriels désaffectés, hôpitaux ou asiles inhabitables, installations militaires abandonnées, usines en ruine, châteaux et monuments oubliés, manoirs inhabités, égouts et canalisations, villas et sous-sols. Il se déplace en groupe ou individuellement, ce qui est « caché » et « invisible » à la vue de tout passant est pour lui un nouveau trésor à découvrir ; une nouvelle aventure dans laquelle se catapulter, un nouveau danger à affronter.

Comment faire de l’urbex légalement ?

Trouvez le propriétaire de l’endroit et demandez la permission de pénétrer dans son bâtiment, ou explorez les lieux abandonnés qui sont ouverts au public. Vous pouvez probablement trouver le propriétaire d’un bien abandonné grâce à l’historique des ventes de ce bien. Ce sont des informations publiques.

Qui a inventé l’urbex ?

En 1861, le poète Walt Whitman décrit en vers ses incursions dans le tunnel abandonné d’Atlantic Avenue, dans l’arrondissement de Brooklyn.

Les gens s’aventurent dans des lieux abandonnés depuis longtemps, mais le terme « exploration urbaine » a été inventé pour la première fois dans une édition de 1996 du magazine « Infiltration ».

Outre Whitman, d’autres personnalités connues font partie des urbexeurs. Les dadaïstes parisiens, par exemple, ont organisé en 1920 des visites d’églises désertes et d’autres sites « qui n’avaient aucune raison d’exister ».

Les étudiants du MIT (Massachusetts Institute of Technology), à leur retour aux États-Unis à la fin des années 1950, ont organisé des visites des tunnels et des toits de leur campus, appelant leur pratique « hacking », un terme qui, des décennies plus tard, a été adopté par le discours « technique » de l’urbex.

Au cours des deux dernières décennies, et plus particulièrement depuis le milieu des années 2000, une nouvelle sous-culture mondiale s’est formée autour de l’exploration urbaine. Des centaines de milliers de blogs et de forums de discussion en ligne ont été facilités par l’avènement de l’internet.

La culture de l’urbex se forge une identité propre d’où émerge une communauté soumise à des règles précises. Une littérature de recherche, peu nombreuse mais en pleine expansion, a accompagné la prolifération de cette pratique. Il suffit de lire les essais de 2011 de Bennett à ceux de Garrett, 2013 ou de Mott et Roberts.

Où télécharger un carte d’adresses urbex dans le monde ?

Vous êtes nombreux à me demander ma carte urbex. Et bien je vous laisse cliquer sur le lien précédent pour en savoir plus sur le sujet.